Jour 37 | Mainz baby !

Mainz baby !

J'ai plié bagages le jeudi 28 juillet. Je me souviens encore quand j'ai réservé cet appartement à Düsseldorf en janvier, je me demandais si j'allais me rendre jusque là. Un mois en Allemagne, dans une même ville, qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire à part me dire que le défi que je me suis lancé était trop gros pour moi et avoir envie de revenir après deux semaines ? Finalement, Düsseldorf va me manquer ! Je l'ai aimé pour son fleuve, son ambiance de party, ses parcs un peu partout dans la ville et ses différences notables entre ses quartiers. 

Maintenant, direction Mainz, ma nouvelle ville. Mon sac à dos géant pesait encore plus lourd que dans mes souvenirs. Pourtant, je n'ai acheté qu'une jupe durant mon séjour et à ma connaissance, elle ne pèse pas 2 tonnes. À partir de la Hauptbahnhof, je me suis d'abord rendue à Koblenz, qui marque la fin du trajet du RE5, opéré par le Rhein-Ruhr-Express (RRX). De là, j'ai manqué ma correspondance en raison d'un délai de la Deutsche Bahn, mais c'était pas ma faute ! Ok, un peu. J'avais coupé mon trajet en deux pour n'utiliser que les trains régionaux parce que ceux-ci sont compris dans le ticket à 9 €. Moi qui était autrefois anxieuse d'utiliser les transports en commun, maintenant que j'ai compris la patente, j'utilise même des tricks par ci et par là pour sauver des sous. Cependant, c'est bien évident que tout le monde a la même bonne idée ! Comment dire. Admettons que ma voiture a une capacité de 5 passagers, mais que je décide de rentrer 25 personnes dedans. Ben, c'était comme ça l'espace disponible dans le train. Et il y avait mon sac qui comptait pour 5 personnes à lui seul par son ampleur. J'ai donc passé trois heures debout. Même pas besoin de me tenir sur un poteau, il n'y avait juste pas de place pour basculer anyway. 

Les maisons à colombage dans la vieille ville.

La Rheinufer Promenade, tout juste de l'autre côté du pont reliant Mainz à Wiesbaden.

Château juste assez imposant directement à l'entrée de la ville par le Theodor-Heuss Brücke.


À ma grande surprise, les couchers de soleil sont quand même jolis à cet endroit, mais ne le seront jamais autant que ceux de Rimouski.


La Christuskirche, à quelques minutes à pied de chez moi.


Ça, c'est la salle de spectacle, Le Staatstheater


Bâtiment récent et Volkswagen.

Me voilà ! Je suis arrivée à mon logement et je l'ai trouvé tout de suite magnifique ! Cette fois, j'habite vraiment chez quelqu'un, dans ses choses, avec tous ses articles de cuisine, ses livres, ses plantes et son vélo. Tim, mon hôte, est un jeune médecin qui est actuellement au Mexique. J'ai donc fièrement contribué à réduire la facture de son billet d'avion en louant pour un mois chez lui par le biais de Airbnb. Il ne loue pas souvent son logement, je suis seulement la troisième. Il a un goût vraiment sympa pour la décoration et il a beaucoup de plantes. C'est d'ailleurs ma responsabilité de m'occuper de sa trentaine de plantes. Feels like home ! J'ai rencontré mes voisins, Jonathan, Evert et je rencontrerai bientôt Caroline. Ils sont tellement gentils ! Le soir, je traîne souvent dans la cours intérieure et ils viennent prendre une bière avec moi, pour parler de tout et de rien. Ce sont de bons amis à Tim. Ils m'ont aussi recommandé des lieux, dont le petit café sympathique dans lequel je me trouve présentement : Dicke Lili, au bout de notre rue, vers la vieille ville. 

Vivement que j'enlève ceci de sur mon dos.


C'est définitivement totalement mon genre cette déco !


Le salon avec ses grandes fenêtres. Il y a même des puits de lumière au plafond, un dans le salon et un dans la chambre, que je peux ouvrir, fermer ou assombrir au moyen d'une télécommande.


Mon endroit préféré dans ce logement, c'est la cours intérieure, où je passe beaucoup de temps.

Au début, j'avais peur de m'ennuyer à Mainz, tellement de gens m'avaient demandé qu'est-ce que j'allais faire là-bas. Mais ça fait une semaine que je suis ici, et j'ai passé par dessus cette crainte. La ville est vraiment superbe ! Une ville n'a pas besoin d'être grande et peuplée pour regorger de choses à voir. L'architecture est tellement belle ici. Les bâtiments sont pâles, dans les tons de rosé, beige ou terre cuite. Dans la vieille ville, il y a des maisons en colombages, ce n'est pas quelque chose d'habituel au Québec, c'est dépaysant. Le fleuve est à 10 minutes à pied. Je pense que j'y suis allée tous les jours. Le pont qui traverse le Rhin vers Wiesbaden sépare également deux états, celui de Rheinland-Pfalz (du côté de Mainz) et celui de Hessen (du côté de Wiesbaden). Je découvre toujours un peu plus de nouveaux endroits chaque jour. Mainz est la capitale du vin, donc je ne parlerai pas de bières poches, mais de bon vin dans les prochains jours. Beaucoup de producteurs se trouvent dans cette région. C'est aussi la ville natale de Guthenberg, l'inventeur de l'imprimerie. Un musée ici y fait référence et c'est aussi le nom de l'Université. On m'a aussi souvent parlé du Marktfrühstück. Le samedi matin, les gens se rassemblent sur les terrasses autour de la Cathédrale et accompagnent leur déjeuner d'un verre de vin. Je me cherche quelqu'un pour vivre l'expérience prochainement, ça ne va pas tarder. Je trouve la ville équilibrée entre la vieille architecture, la verdure (plus jaune que verte ces jours-ci) et les grands magasins. Il fait bon y vivre.


Un joli immeuble à logements dans ma rue.



L'Hôtel Me and All près de la gare principale, en chemin vers mon espace de travail.


Le Winterhafen, la marina de Mainz.


Lundi, j'ai pris mon abonnement à M1, un espace de coworking à 20 minutes de marche de chez moi. Il s'agit d'une coopérative où la fraternité entre les utilisateurs rappelle celle de La Station. Le Claudia de la place s'appelle Falco et il connaît son affaire ! Le quartier dans lequel est situé l'espace est vraiment laid. Il faut passer sous la Hauptbahnhof dans un long tunnel épeurant. Le seul inconvénient de cet endroit par rapport à mon dernier lieu de travail, c'est qu'il n'y a rien autour. C'est plus industriel, donc il n'y a pas de restaurants ou de parcs pour prendre une pause. Mais il y a un hamac dehors, à proximité de 8 voies de train. Full tranquille tsé. En seulement deux jours dans cette communauté, j'ai été témoin d'un gars qui prend nonchalamment une bière dans le frigo à 10h du matin en faisant imprimer ses documents, d'un collègue qui crie à Alexa de monter le volume parce que c'est sa toune, et tout le monde est ok avec ça, et d'un gars qui cuisine un steak avec des légumes le plus normalement du monde, live pendant son appel conférence du midi. Son lunch avait l'air franchement délicieux. Ah que j'aime ces endroits ! Il n'y a pas plus vrai que la vie dans un espace de coworking. Ce sont tous des gens d'ici qui sont dans leur routine normale de boulot. Ça rassemble aussi naturellement des gens qui ont une curiosité envers l'autre. Les coworkers sont généralement très facile d'approche et c'est exactement ce dont j'ai besoin. Je pense que suis facile d'approche aussi, donc c'est parfait ! 

La grande cuisine à aire ouverte de mon espace de coworking.


Mercredi soir, j'ai fais la connaissance de Sebastian, un directeur financier auprès d'une multinationale dont le secteur d'activité est le développement durable, born and raised en Allemagne et typiquement très grand comme les autres natifs d'ici. Point de rendez-vous : Fastnachtsbrunnen, Schillerplatz. Autrement dit, la Fontaine de Carnaval. On est allés sur la terrasse d'un restaurant dans la vieille ville. Au menu : vin local, pretzel et schnitzel ! Le schnitzel est un met traditionnel allemand composé d'une tranche de viande enrobée de chapelure et ensuite frite. Alors que je pensais que la viande du schnitzel était obligatoirement du porc, il peut aussi être fait avec du poulet ou du veau (dans ce dernier cas, on l'appelle un Wiener Schnitzel, ou escalope viennoise). J'avais mangé un schnitzel dégueu en octobre dernier à Oberhausen, mais celui-ci était largement mieux ! Le schnitzel s'est bien repris disons ! Ensuite, objectif Kiosk, pour acheter de la bière et errer dans les rues de la Altstadt. À 23h, il faisait toujours 30 degrés, c'était juste parfait. J'ai suivi Sebastian dans un raccourci entre les bâtiments, à travers des rues étroites, non éclairées et pas passantes du tout, avec des petites portes et des éclairages roses louches dedans, en pensant à maman qui me dit toujours d'être prudente quand je sors avec des inconnus. Allô hihi. Finalement, tous les kiosks étant fermés, on a terminé dans un irish pub où j'ai enfin bu une bière qui goûtait un peu quelque chose. Dimanche, je l'accompagne dans la ville de Nierstein où se tient un Winzerfest.

Être ici, à 30 degrés. Comme j'en suis reconnaissante.


Die Mainzelmännchen sont des dessins animés créés en 1963 pour la chaîne ZDF dont le siège social est à Mainz. Ils sont sur quelques feux de circulation, dont celui à l'intersection où se trouve mon appartement.

J'ai pris quelques heures dans les derniers jours pour planifier mes futures visites dans les villes avoisinantes. Donc, à venir :

  • Heidelberg, là où se trouve la plus ancienne université de l'Allemagne et le château d'Heidelberg. Plusieurs personnes m'ont mentionné que j'aimerais probablement cette ville (mon article ici).
  • Koblenz, à la jonction des rivières Rhein et Mosel. Il y a aussi un cable-car qui traverse le Rhein, mais je ne sais pas si c'est mon genre de le prendre. Les vitres sont toujours sales dans les cable-cars et finalement on ne voit jamais rien.
  • Frankfurt, pas le choix, il faut que je visite cette grande ville.
  • Boppard, un tout petit village où le Rhein fait un coude à 180 degrés. J'ai trouvé deux sentiers sur Alltrails qui proposent des points de vue extraordinaires : Vierseenblick (mon article ici) et Traumschleife Elfenlay. 
  • Wiesbaden, la ville juste de l'autre côté du pont où se trouve une horloge coucou géante qui a déjà été sacrée la plus grosse du monde. Il faut absolument que je vois le coucou.
  • St-Goar, ce n'est pas tant la ville qui m'intéresse mais surtout le moyen de m'y rendre, par une croisière sur le Rhein à bord du Godesburg, un bateau opéré par la compagnie KD (Köln-Düsseldorfer). Prise 1 : après avoir acheté mon billet, le bateau a brisé. Prise 2 : J'ai juste manqué le bateau, je suis arrivée trop tard. Prise 3 : J'espère que c'est la bonne !
Comme je reviens toujours chez moi le soir, mes day-trips ne me coûtent vraiiiiiment pas cher à l'exception d'un repas au restaurant dans la ville. Et je n'ai pas l'impression de manquer quoi que ce soit. Ça fait déjà 37 jours que je suis ici. C'est 10 % de mon voyage déjà ! L'Allemagne est magnifique et je me sens bien ici ! 

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