Jour 499 | À la chandelle
Bei Kerzenlicht
J'ai découvert par hasard les Candlelight Concerts en décembre dernier à Stuttgart. C'est une série de spectacles qui se tiennent partout en Europe et dont la particularité est qu'ils sont uniquement éclairés à la chandelle et se déroulent dans des lieux inusités qui ne sont pas des salles de spectacles. Ce soir, c'est le deuxième auquel j'assiste, cette fois à Düsseldorf, au Schloss Garath. Les spectacles sont donnés par des artistes toujours différents qui jouent des pièces accessibles au grand public.
Par exemple, à Stuttgart, c'était un pianiste qui jouait les plus grands hits de Coldplay dans une petite chapelle au centre d'un parc. Ce soir, c'était une pianiste qui jouait des pièces musicales de film, dont principalement celles de Hans Zimmer, dans un beau château construit en 1912 en banlieue de Düsseldorf. En décembre, je vais voir dans la ville de Gelsenkirchen avec une date de Essen un quatuor à cordes qui joue aussi Hans Zimmer, cette fois... en plein milieu d'un zoo. Et en janvier, ce sera à Cologne, toujours un quatuor à cordes qui jouera les plus grands hits de Rock par U2, AC/DC, Metallica, Queen, Aerosmith, et autres, dans la petite Trinitatiskirche. Ça promet !
J'avais acheté le spectacle de ce soir pour mon anniversaire. C'était donc mon cadeau à moi de moi, et j'avais pris pour l'occasion un billet dans la zone A. Je suis arrivée au château environ 45 minutes à l'avance. En plus, je sais que les places ne sont pas assignées et c'est le premier arrivé, premier assis. J'ai attendu quelques minutes dans le hall, en observant autour de moi. Les gens qui arrivent ne sont jamais seuls. Tout le monde vient en paire de deux. C'est fou comme c'est rare de voir des gens faire des activités seuls. Pour ma part, c'est pas ben ben une option. Comme j'ai toujours peur de me tromper et de me faire dire une instruction en allemand que je ne comprendrais pas, j'ai d'abord laissé entrer quelques personnes. Et quand mon tour est venu, l'hôte m'a assise à la plus belle place possible, à deux mètres de ce beau piano à queue Boston. J'avais une vue directe sur le clavier, je n'aurais pas pu avoir mieux. Viel Spaß, madame. Je suis chanceuse.
La pianiste, Anna Heller, est entrée dans la salle avec une jolie robe longue fleurie. Elle a commencé son set avec la chanson thème de Fluch der Karibik (Pirates des Caraïbes). Après chaque set d'environ trois morceaux, elle prenait la parole dans un allemand très clair et bien articulé qu'il m'était très aisé à comprendre. Je me suis impressionnée moi-même, parce que j'ai entendu plein de choses que j'ai appris dans mon cours, comme les Relativpronomen, des W-Frage, les Verben am Ende des Satze, Obwohl, Deshalb, und so weiter... Mes moments préférés ont été l'interprétation des chansons Tennessee (Pearl Harbor) de Hans Zimmer, Una Mattina (The Untouchables) de Ludovico Einaudi, La Valse d'Amélie (Le fabuleux destin d'Amélie Poulin) de Yann Tiersen, et le rappel What was I made for (Barbie) de Billie Eilish. Des belles musique comme ça dans des ambiances uniques comme ça, ça me rend émotive bien sûr. J'imaginais que papa aurait vraiment apprécié ce concert, j'aurais aimé l'amener là. Il y avait moins de 100 personnes dans cette toute petite salle, et ça paraissait dans la clarté du son. La voix de l'artiste, quand elle s'adressait au public, de même que le piano, n'étaient pas amplifié, ça rendait le tout vraiment intime. Ça valait chaque 51 € que j'ai payé pour ce billet et même plus.
L'ambiance dans les spectacles de la série Candlelight est tellement calme. C'est réconfortant, c'est pas stressant, c'est comme aller au spa. Je suis sortie de là ben zen et j'ai marché sous la pluie avec l'une des chansons du spectacle.
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